Toiture ventilée

Comme requis dans la région, la toiture est en ardoise (en l’occurrence pour nous, de l’ardoise naturelle d’Espagne, 2ème choix). Cette exigence esthétique implique une pente assez importante (45° ici) qui nous permet d’aménager des chambres « sous combles ». Mais cela a aussi un gros désavantage, l’ardoise chauffe très vite et l’étage peut vite devenir un sauna l’été.

Pour améliorer ce confort d’été (et marginalement l’isolation pour l’hiver), une solution un peu particulière est mise en œuvre chez nous. Une plaque de fibre de bois de 22mm est clouée sur les chevrons (à la place habituelle des liteaux). Cette plaque est en réalité à la fois un parepluie et un panneau isolant, de type Isoroof Natur – Pavathex. Les panneaux sont assemblés et collés entre eux. En coupe et en image cela donne ça (la suite sous les images):

Pour alimenter la lame d’air créée, une aération en bas de pente (« larmier ventilé » en zinc « maison ») et une tuile faitière ventilée (surélevée par un tasseau découpé à intervalle régulier) sont aménagées en plus des chatières classiques. On distingue tout ça ici :

 

Ferme à selle

C’est reparti pour un tour, pas de cheval mais de « fermacell » (solution au titre rébus de l’article, jeux de vacances obligent).

Les cloisons ont donc commencé à monter, sur le même principe que la désormais « traditionnelle » solution placo mais avec des variantes locales pour muscler un peu nos plaquistes (n’est-ce pas messieurs ?!). La technique : un rail métal sur une bande résiliante au sol (atténue les coups) , le même au plafond et entre une ossature bois (variante 1). De chaque côté, une plaque du fameux fermacell (variante 2). Selon le site officiel  » Les plaques FERMACELL sont composées uniquement de fibres de papier recyclé, de gypse et d’eau (sans ajout de liant supplémentaire), et sont pressées à très forte pression jusqu’à l’obtention d’un matériau stable et sans odeur ». Une composition intéressante pour la qualité de l’air intérieur mais aussi une plaque beaucoup plus lourde que la plaque carton-platre habituelle. Du coup elle est un peu plus délicate à déplacer (lourde et sensible aux chocs) mais plus rigide et résistante une fois en place et surtout bien meilleure au niveau phonique. Ajoutez à ça 40mm de laine de bois au milieu du sandwich (variante 3 à la place de la laine de verre ou de… rien comme dans notre location !!) et vous obtenez un confort acoustique bien agréable. (Pour voir le fermacell, il faudra juste attendre le prochain article….)

A côté de ces cloisons encore relativement classiques, une autre « cloison » plus particulière monte également. Pour ceux qui ont déjà entendu parler du projet en détails, c’est le fameux « mur de briques de terre crue ». Mettez de la terre argileuse, un peu de chènevotte (chanvre) et de l’eau dans une presse, compressez le tout et laissez sécher sans cuisson et vous obtenez une belle brique de terre crue chanvrée. Avantages : très peu d’énergie nécessaire à la fabrication, matériaux naturels et une brique très dense. C’est parfait pour en faire un mur capteur, qui stocke et restitue progressivement la chaleur du poêle ou des rayons du soleil d’hiver. Cerise sur le gâteau, cela régule aussi très bien l’humidité. J’en ferai aussi un article détaillé donc pour aujourd’hui, je vous laisse avec les images :

Eté, tanches et (y) thé

Après un mardi « relâche » pour cause de rendez-vous divers, retour sur le chantier ce mercredi 8 juillet avec Antonin, et en « special guest » Céline pour sa première participation active. Au programme : l’été et sa chaleur mais pas de partie de pêche (et donc de tanches) ni de thé. C’était une journée « étanchéité à l’air » (d’où le titre complètement capilotracté* de cet article)

Le but était de poser le reste du film frein-vapeur sur la partie horizontale du plafond (aperçu photo 6) pour que les plâtriers puissent installer les plaques de support du plâtre à cet endroit dès le lendemain Quelques agraphes et découpes plus tard et c’était fait (bref, 4h de travail). Restait ensuite les scotch pour étanchéifier les jonctions du frein-vapeur et les passages de gaine. Puis la jonction avec la maçonnerie grâce à une colle sans solvant, au pistolet. Et puis encore l’entourage des velux. Et pour Céline un peu de ouate de cellulose à déposer à la main dans un caisson sous les velux nord (refermés au scotch vert sur la photo). Et avec le soutien de Papy Philippe après sa journée de travail « officielle » la découpe et la pose des dernières plaques de laine de bois (40mm supplémentaires, par dessus le frein-vapeur, entre les tasseaux et les gaines électriques). Bref, 40m² et un peu de temps à passer mais un chantier prêt pour le lendemain matin.

Pour les images c’est juste dessous. Et là encore je complèterai la rubrique « photos » commentées et j’ajouterai un article technique spécial dès que possible.

A très bientôt !

* pour les cerveaux lents : « tiré par les cheveux »